Ukraine/Russie: «Tu es une pute de Poutine, on va t'amocher»

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Ukraine/Russie«Tu es une pute de Poutine, on va t'amocher»

LUXEMBOURG – Une résidente ukrainienne a été agressée au couteau par un de ses compatriotes parce qu'elle parlait russe au téléphone.

Thomas Holzer
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Thomas Holzer
La  jeune femme a porté plainte.

La jeune femme a porté plainte.

dpa

Le 14 mars dernier, L'essentiel a enquêté sur une photo circulant sur les réseaux sociaux: on y voyait une femme le visage en sang, le texte l'accompagnant évoquait «une jeune avocate russe frappée au visage à l'aide de couteaux par deux criminels armés dans le centre de Luxembourg-Ville».

La police avait confirmé avoir été informée le lundi 7 mars à 12h30 «d'une dispute ayant eu lieu quelques heures auparavant» précisant «qu'une personne aurait été blessée». Hospitalisée, la victime en question a été «rencontrée à l'hôpital par la police». Selon les premières informations recueillies, les agresseurs présumés se seraient exprimés «en langue ukrainienne».

Sauf que la jeune femme en question n'est pas Russe et que dans un courrier transmis le 24 mars, elle a tenu à rectifier un certain nombre de faits auprès de L'essentiel. «Je suis ressortissante ukrainienne résidant à Luxembourg depuis quelques années», a-t-elle indiqué avant de raconter son agression.

«Il a commencé à me taillader»

«Le 7 mars 2022, à 8h15 du matin, alors que je me trouvais à l'arrêt de bus dans la Rue de Bonnevoie, à hauteur de l'immeuble n° 20, et que je parlais au téléphone en langue russe avec une amie qui se trouve en Russie, 3 individus, deux hommes et une femme, m'ont croisée», explique-t-elle. «Tout à coup, l'un des deux hommes, inconnu de ma personne m'a injuriée en ukrainien en disant: 'Tu es une pute de Poutine. On va t'amocher'».

Elle poursuit: «Après cela, cet homme m'a poussée dans l'entrée d'un garage à côté du n° 20, les deux autres se tenaient légèrement à distance devant moi pendant que l'agresseur a sorti un genre de couteau suisse de sa poche, l'a approché de mon visage et a commencé à me taillader, puis il s'est retourné vers les deux autres, il leur a parlé en bon ukrainien, ce qui m'a surpris, car c'est rare et tous sont partis vers Bonnevoie lorsqu'un bus s'est approché de l'arrêt».

La jeune femme a porté plainte auprès de la police grand-ducale.

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